Mes années psychobilly avec de gentils lascars qui aimaient ces fameuses. Les filles restaient sobres. Pas de crète, ni de bretelles sur le pantalon. Et la version pin-up on oublie. Dans une petite commune de 3000 habitants, où on pouvait toujours se demander si la séparation de l’Etat-Eglise avait bien eu lieu, ce n’était pas envisageable. Un jean déchiré ça passait, au grand désespoir de ma famille.
La petite histoire des Creepers
Elles sont nées après la deuxième guerre mondiale, avec les soldats revenant de la guerre. Ils avaient attaché des semelles en caoutchouc improvisées, de crêpe résistante à cause du climat et de l’environnement. En retournant à Londres, ils ont gardé leurs godasses aux pieds (traduction barboteuse de bordel car ils trainaient beaucoup dans les quartiers chauds).
La chaussure a été reprise et améliorée par le fabricant britannique George Cox en 1949, commercialisées sous le nom de Hamilton.
Elles ont été portées par les Teddy Boys avec le pantalon (tuyau d’écoulement), des vestes drapées, coupes pompadour et velours.
Reprises aussi par de grands groupes de punk et psychobilly comme les Sex pistols, etc. Les membres du groupe fréquentent régulièrement deux magasins de vêtements sur Kings Road, dans le quartier londonien de Chelsea, géré par le couple Vivienne Westwood et Malcolm McLaren (Manager Sex Pistols). Ces derniers ont ouvert leur commerce en 1971 sous l’enseigne Let it Rock, s’inspirant du style Teddy Boys dans leurs créations. Let it Rock a été renommé en 1972. Le commerce est rapidement devenu un point de fréquentations et de rencontre de la scène punk rock anglaise.
La Creep revient, disparaît puis revient ( la mode…). Mais aujourd’hui les jeunes femmes n’hésitent pas à les porter. Plus fine et plus classe, une petite révolution. Sandro et The Kooples ont créé de magnifiques lignes plus fines pour les filles.
Tu peux en trouver chez Asos qui propose les fameuses Underground (depuis 80). Me laisserai-je un jour tenter ?