pour un flirt avec toi
Non le confinement n’était pas une partie de plaisir pour des milliards d’êtres humains. Et on entend déjà un peu moins les philosophes et autres personnalités publiques à la petite semaine déclarer que cette période est formidable pour se reconnecter avec son « moi profond ».
Après la fête la défaite ?
Il existe toujours des donneurs de leçon. Il était difficile de ne pas entendre leur prose à 1 franc (et encore j’suis sympa) sur toutes les chaînes de télé. L’art de se taire était méconnu pendant ce confinement. Double peine.
Après avoir écouté le JT et pris connaissance de news glaçantes comme ces nouvelles expérimentations de vidéo surveillance avec reconnaissance faciale dans quelques villes françaises, sans compter l’annonce de milliers de masques en vente dans les grandes surfaces (comme par magie), j’assiste abasourdie aux mutations et autres bassesses inévitables.
Sans compter le sentiment d’urgence vécu dans nos métiers depuis le début. Un stress quasi permanent, souvent épuisant, que l’on a supporté. Le temps ne s’est pas arrêté et adouci malgré l’immense solidarité qui s’est exprimée partout en France. Je pense qu’il s’est brutalement accéléré. Manque, décès, chômage, fragilité, isolement, augmentation des violences … en quelques semaines nous avons pris de plein fouet plusieurs années dans la tronche.
Et j’en ai franchement rien à faire en restant polie de prendre le temps de… de regarder les petits oiseaux, de faire du yoga ou de m’empiffrer de tartes aux pommes.
De cette crise sanitaire, il en résulte quand même du positif (ou une lueur). Il n’existe pas que de supers managers, aussi des agents, des employés, professeurs et ouvriers formidables et intéressants, rarement écoutés. Et une déferlante solidarité ! nous ne sommes pas que produits de consommation, individualistes et destructeurs.
Je ne sais pas ce que sera l’après. Mais à mon petit niveau, je transforme et change quelques gestes et habitudes de consommation. Un terrier à la kafka ne naîtra pas de ce confinement. Je consomme plus local, je continue à coudre et offrir des masques. Je m’interroge et m’indigne. Et trépigne à l’idée de boire la tasse dans les vagues et sur les terrasses des troquets finistériens.
Je vous souhaite un très bon déconfinement !! Un retour timide mais tant attendu de notre liberté chérie !! Et bon ride sur les routes, avec vos pétrolettes ! A bientôt !! Gaaaaaaazzzzzzzz
En photo mes masques conçus pour mes amis bikers