Brest ink tattoo convention 2020

Belle édition 2020 du salon de tatouage à Brest. 80 tatoueuses et tatoueurs internationaux en Finistère

Convention tattoo incontournable en nord Finistère

Installée au parc des expo de la Penfeld à Brest, les 24 et 25 octobre, cette 2e édition Brest ink tattoo 2020 semblait marcher sur la pointe des pieds… Jauge limitée, consignes sanitaires et gestes barrières à respecter, les allées semblaient plus aérées qu’à l’accoutumé.

Pourtant, mise à part la désagréable présence de ce masque, le plaisir était tout aussi grand de découvrir ces Michel-Ange de nos épidermes. Et d’apprécier la bonne organisation de cet événement. Nous avons pendant près de 5 heures ratissé les 80 box de talentueux tatoueuses et tatoueurs.
Vous avez enfilé vos baskets ? posé votre masque sur votre gueule d’amour ? nickel ! suivez-moi !!

Une convention tattoo sous contrôle

Les professionnels de l’aiguille ont toujours respecté un protocole strict : stérilisation du matériel, équipements, hygiène… Ces nouvelles consignes ne les effraient pas. C’est donc dans une ambiance détendue qu’ils ont accueilli leur public désireux de se faire piquer malgré ce contexte quelque peu anxiogène.

Un peu de musique par ci par là, des stands de fringues et de déco. Pas de concert pour ce dimanche 25 octobre. L’esprit est au travail pour ce dernier jour. Concentration. Les demandes afflux, les places se remplissent. Je recherche cette petite musique de l’aiguille qui grésille sous les pores de la peau. Ce son si particulier qui manque à chaque adepte de tattoo, après un sevrage de quelques années.

Mais non ! j’ai eu beau m’approcher parfois de quelques box… aucun son ! (pas tous je vous rassure) ces pistolets évoluent et deviennent de plus en plus performants. Un matériel plus léger, moins sonore, et qui leur permet de tatouer plus vite, voire mieux. Et oui, le progrès s’immisce même au fond d’un tattoo shop de quartier. Pas plus mal pour eux et pour nous !. Je pousse jusqu’au son et odeur (sans mauvais jeu de mots), l’odeur piquante des solutions désinfectantes ? Aujourd’hui, les crèmes antiseptiques peu odorantes calment le feu des plaies suppurantes. A moins d’être touché par la Covid-19, tu sentiras peut-être moins ces effluves alcoolisés.

Coronavirus source d’inspiration tattoo ?

Diaporama de quelques sympathiques rencontres

Des univers différents : réaliste, traditionnel, old school, graphique, etc. Brest la Blanche a pu offrir de la couleur aux peaux un peu refroidis par quelques averses et vent d’automne.

Je m’attendais par contre à quelques sympathiques créations originales sur le thème de la pandémie… d’un certain virus. A moins d’être passée à côté, rien vu sur ce thème. Juste un pôvre Yoda suffoquant sous son masque.

Mes coups de cœur tattoo 2020

Mon premier coup de coeur répéré en fin de journée, au fin fond d’une salle cachée : Marie Souillon. Présente sur insta : souillontattoo et surtout présente du côté de St Malo.

Je retrouve l’influence du manga et du pays de Candy… retour direct en enfance. Mais bien plus qu’un flash back agréable, son travail est parfait, ses lignes et ses couleurs sont magnifiques. Mélangeant du lowbrow, personnages de manga ou Disney, elle apporte une touche personnelle et futuriste que j’apprécie beaucoup. Elle s’approprie les personnages, leur redonne vie avec humour et beauté. Une signature qui donne envie d’adopter des bébés chats et puis ensuite de les manger… et puis regretter et puis recommencer. bref j’adore.

Mon autre coup de cœur est pour Yob Esskael. De l’extrême réalisme à couper le souffle. Allez faire un tour sur son compte insta yob_esskael

Yob esskael – Brest Ink Tattoo convention 2020

et autres petites réflexions sur le tattoo

En parcourant les allées, en scrutant le public intéressé, j’ai quand même eu une drôle d’impression. Sommes nous tous égaux même face à un tatoueur ?
Le monde du tattoo se professionnalise. Les équipements se modernisent, les protocoles sanitaires de plus en plus stricts. Malgré une démocratisation certaine du tatouage, se payer un tattoo fait souvent mal au porte feuille.
Malgré une concurrence de plus en plus forte, les salons ne semblent pas connaitre la crise. Les tatoueurs sont de plus en plus pointus, plus créatifs et on parle aisément d’art. Je pense qu’il est juste fini ce temps du tatouage old school réalisé par dédé entre deux clopes et décidé un soir de détresse. Ah c’était ma petite séance de spleen passagère… (bon te plains pas non plus ça m’arrive pas tout le temps !). Allez je finis sur de bonnes notes avec un dernier diaporama.
Prenez bien soin de vous !

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